La truite fario (Salmo trutta fario) est un poisson sténotherme d’eau froide : elle affectionne les eaux entre 7 et 15°C, celles dépassant 22°C lui sont létales. On retrouve la truite fario dans des eaux vives et bien oxygénées (ce qui est indispensable pour sa respiration), sur des substrats (fonds) rocheux avec des cailloux mais avec peu de matières en suspension. Elle est sensible aux perturbations physiques et chimiques des rivières, ce qui fait de sa présence ou de son absence une indication de l’état du milieu : la truite fario est une espèce bioindicatrice. Elle change plusieurs fois d’habitat : la journée, la truite choisira un habitat peu profond où la vitesse de courant est importante ainsi que les proies nombreuses ce qui correspond aux zones de radier. Tandis que la nuit, la truite s’installera dans un habitat plus profond, plus calme lui offrant repos et protection ce qui correspond aux zones de mouille.
La truite effectue deux types de migration au cours de sa vie : les migrations anadromes où les adultes remontent les cours d’eau pour accéder au frayères et les migrations catadromes où les juvéniles descendent le cours d’eau en aval pour conquérir de nouveaux habitats et surtout pour limiter la compétition pour l’espace et la nourriture avec les adultes. Il y a en effet une ségrégation spatiale où chaque individu a un territoire défini en fonction de la hiérarchie. Ainsi, les truites dominantes, souvent les plus grosses, s’octroieront les territoires les plus grands et les plus favorables (succession de zones de repos et de chasse).
A savoir :
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Le chevesne ou chevaine ou blanc (Leuciscus cephalus), est un poisson présent dans nos bas de rivières. Il n’est pas exigeant quant à son habitat mais peut effectuer des migrations pour se reproduire. Il s’intègre à des bancs de poissons de différentes espèces et a une alimentation phytophage (mange des plantes) et piscivore (mange des poissons). Ce poisson affectionne les eaux vives (il est rhéophile). Il peut se retrouver en compétition interspécifique pour l’habitat avec d’autres poissons (gardons, rotengle …)
A savoir :
Le barbeau fluviatile (Barbus barbus) vit en zone aval des cours d’eau, dans les eaux vives; sur le territoire de notre AAPPMA on le rencontre principalement sur le bas des USSES et le bas de la FILLERE et du FIER. Il nage constamment à contre courant : c’est un poisson rhéophile. Le barbeau fluviatile effectue la plupart de ses déplacements pendant la période de reproduction. Il revient toujours dans son habitat initial, c’est le homing. C’est un très bon combattant qui cherche le fond.
A savoir :
Le chabot fluviatile (Cottus perifretum) est une espèce vivant avec la truite; tout comme elle, il affectionne les eaux vives et fraîches en amont de cours d’eau. Le chabot fluviatile descend malgré tout plus bas dans la rivière que le chabot commun ou même que la truite. Cette espèce prédate sans préférence ce qui vit sur le fond.
A savoir :
Le vairon (Phoxinus phoxinus) affectionne les eaux oxygénées, claires, fraiches et avec du courant. Ce poisson est souvent très présent dans nos rivières et torrents, mais aussi dans nos lacs de montagne où il sert de poisson « fourrage » aux truites. Le vairon est grégaire : il vit en banc de poissons de même âge, on parle alors de cohortes.
A savoir :
La loche franche (Barbatula barbatula) fréquente souvent nos rivières aux eaux rapides et claires. Il s’agit d’une espèce nocturne et prédatrice. La loche franche affectionne les bordures végétalisées offrant proies, abris et frayères. Le brochet est son principal prédateur.
A savoir :
Le gardon (Rutilus rutilus) est présent en étang ainsi qu’en cours inférieur des rivières, soit en aval de ces dernières. Les alevins sont en compétition pour l’utilisation de l’espace et de la nourriture avec le rotengle et la perche. Le gardon est une espèce rustique, il est fréquent de le rencontrer dans des eaux polluées, voire eutrophisées.
A savoir :
Le rotengle (Scardinius erythrophthalmus) affectionne les eaux calmes, herbeuses et assez chaudes. Ce poisson est omnivore et chasse à la surface de l’eau. En hiver, il ne s’alimente plus, voire hiverne dans la vase où il s’enfonce. Le rotengle est un poisson résistant aux pollutions de l’eau, on peut le trouver également dans des milieux eutrophisés.
A savoir :
Le spirlin (Alburnoides bipunctatus) est essentiellement présent dans les remous des eaux courantes des cours d’eau (il est réophile), il vit en banc. Il est majoritairement invertivore (se nourrit d’insectes) mais peut aussi se contenter de certaines algues. On le trouve dans les Usses.
A savoir :
La perche (Perca fluviatilis) a besoin d’abris et de caches pour vivre. Cette espèce est sédentaire et grégaire (vit en groupe). La perche est un prédateur chassant à l’affût ou par chasse à courre où plusieurs individus chassent une seule proie. Cette espèce est sensible à l’acidification de l’eau, allant jusqu’à disparaître du milieu en cas de changement de pH à cause d’une pollution par exemple. On la trouve essentiellement dans le Thiou où elle arrive par le lac.
A savoir :
Le brochet (Esox lucius) est un carnassier opportuniste (il se nourrit d’autres animaux sans les choisir), il chasse à l’affût. Ce poisson affectionne les eaux stagnantes avec de nombreux débris végétaux, lui permettant de rester immobile et caché. Le brochet est un poisson solitaire et territorial, sa forme hydrodynamique lui permet d’atteindre des vitesses de pointe proches de 50 km/h. Il peut faire preuve de cannibalisme: des individus adultes peuvent se nourrir des jeunes. Le brochet est classé vulnérable. Dans notre région on les rencontre essentiellement dans les grands lac Alpins (Annecy et Léman) mais aussi quelques individus dans le Thiou (dévalaison depuis le lac d’Annecy)
A savoir :
Elles sont présentes dans beaucoup de nos rivières. Depuis l’introduction de l’espèce américaine qui s’est très fortement développée, les autochtones sont menacées et protégées. Dans le lien ci dessous, vous avez accès aux descriptions et photos pour mieux reconnaître les différentes espèces ainsi que la réglementation associée.
Guide d’identification des écrevisses en France métropolitaine